C’est une évidence, les politiques d’austérité fédérales sont injustes. Elles pèsent lourdement sur les salariés et les allocataires sociaux, tandis que les détenteurs de capitaux s’en tirent, une fois de plus, à bon compte. Mais elles sont aussi inefficaces, socialement et économiquement : ralentissement de l’activité économique, augmentation de l’endettement, des inégalités, de la précarité, de l’exclusion sociale, etc.
Pour que des politiques soient efficaces, elles doivent nécessairement prendre en compte les spécificités socio-économiques des Régions et/ou des sous-régions.
Lorsqu’on analyse les différentes mesures prises par le gouvernement Michel, force est de constater que les politiques fédérales sont définies en tenant compte principalement de la situation socio-économique de la Flandre et des exigences du VOKA (patronat flamand) et sont donc moins pénalisantes pour la région flamande. Ces mesures n’étant pas adaptées aux besoins spécifiques de la Région wallonne (et bruxelloise), la Région wallonne et les travailleurs wallons sont doublement perdants.
Chasse aux chômeurs, services publics, travailleurs à temps partiel, loi spéciale de financement, accises, aéroports, intérêts notionnels, TVA sur l’énergie, tax shift… Les exemples sont malheureusement nombreux. L’objectif de cette note est d’en relever un certain nombre, sans prétendre à l’exhaustivité du relevé des mesures visées.