MARDI 29 SEPTEMBRE 2020
Homophobie ou transphobie au travail ? Pas question !
La CLCD – Cellule de lutte contre les discriminations -, le CEPAG et la FGTB wallonne s’associent dans le cadre d’une nouvelle campagne contre l’homophobie et la transphobie.
Au programme : formation pour les délégué.e.s et militant.e.s, publication d’une brochure et d’un tract, diffusion de matériel de sensibilisation…
Le matériel de sensibilisation – tract, brochure, affiche – est disponible sur simple demande via clcd@cepag.be.
Vous pouvez également télécharger ces différents supports sur le site de la CLCD ou via les liens ci-dessous.
Malgré des avancées sur le plan législatif, l’homophobie, la transphobie et l’interphobie sont des fléaux qui continuent de marquer notre société. Elles englobent toutes les attitudes négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination, directe et indirecte, envers les personnes LGBTI+, ou à l’égard de toute personne dont l’apparence ou le comportement ne se conformerait pas aux stéréotypes de la masculinité ou de la féminité.
Comme beaucoup de formes d’intolérance, l’homophobie, la transphobie et l’interphobie se nourrissent de l’ignorance et des préjugés. Ceux-ci alimentent la méfiance et conduisent à la mise à l’écart des personnes LGBTI+. La discrimination qui en résulte peut prendre des formes détournées : les blagues, les rumeurs, les rires en coin et les commentaires ironiques sont autant de signes du mépris qu’on témoigne envers ceux et celles qui sont « différent·e·s ». Ce sont ces mêmes faits banalisés qui peuvent mener à la violence : aux insultes, aux agressions verbales et physiques, ayant déjà conduit au meurtre, en Belgique comme ailleurs !
Les personnes gays, lesbiennes, bisexuelles et transgenres forment une minorité invisible dans la société, sans signe distinctif. Iels appartiennent à tous les groupes d’âge, à toutes les communautés ethniques et autochtones et à toutes les classes sociales. Si certaines personnes se sentent capables de se révéler dans notre société qui, d’apparence, manifeste de plus en plus d’ouverture, beaucoup n’osent pas le faire, notamment par autocensure, par peur du licenciement ou de se confronter à des discriminations, des persécutions trop fortes de la part de collègues… Une atmosphère d’accueil, d’acceptation et d’inclusion, particulièrement dans nos milieux de travail, favoriserait le bien-être de toutes ces personnes, au même titre que pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses de notre pays, indépendamment de leur orientation sexuelle, identité ou expression de genre.
Aujourd’hui encore, certaines personnes sont écartées de certains emplois et ce dès l’embauche, mais subissent aussi des conditions de travail plus difficiles que d’autres, se voient refuser une promotion ou l’accès à une formation, sont licenciées de manière abusive. Ce n’est ni à cause d’un problème de qualification, ni en raison d’un manque de compétences, ces individus sont purement et simplement victimes de discriminations .
Il est évident que la lutte contre l’homophobie, l’interphobie et la transphobie doit être une préoccupation syndicale au même titre que le combat en faveur du bien-être au travail et contre toutes les autres formes d’exclusion et de discrimination. C’est pour toutes ces raisons que la CLCD a choisi depuis quelques années d’en faire un axe prioritaire de sensibilisation. »