Mercredi 11 septembre 2024
Le baromètre de la vie chère

Ce 11 septembre, la FGTB wallonne fait sa rentrée. À l’heure où les ministres wallons préparent leurs politiques régionales et où les fuites autour de la note du formateur fédéral laissent craindre une vague de régressions sociales sans précédents, la FGTB wallonne lance son baromètre de la vie chère.

La Déclaration de politique régionale wallonne a été rendue publique il y a deux mois. À l’heure actuelle, il est difficile, pour la population, de voir sur quoi vont déboucher concrètement ces 105 pages.

Le texte contient tous les ingrédients des vieilles recettes néo-libérales : confiance absolue dans la main invisible du marché, coupes dans les politiques publiques et les services publics, sanctions contre les malades et les chômeurs, précarisation de l’emploi, priorité aux intérêts financiers au détriment des enjeux sociaux et environnementaux, privatisations et austérité…

En résumé, rien de bon pour la population ! Car derrière ces mots se cachent des répercussions bien concrètes pour les citoyennes et citoyens, qui seront touchés directement, que ce soit sur le plan financier ou par la dégradations des services à la population.

C’est pour mettre en lumière les conséquences concrètes des politiques, tant régionales que fédérales, que la FGTB wallonne a décidé de lancer son Baromètre de la vie chère. Chaque nouvelle mesure annoncée sera analysée sous le prisme de ses conséquences directes pour les travailleurs et travailleuses, de différents secteurs. Les répercussions indirectes, sur l’ensemble de la société, seront également analysées et quantifiées.

Ce baromètre sera donc un outil évolutif, alimenté au fil du temps, à chaque nouvelle mesure annoncée. À suivre sur notre site et nos réseaux sociaux…

Quelques exemples

Travail de nuit

La note du formateur fédéral prévoit que le travail de nuit se serait plus compté comme tel qu’à partir de minuit et non plus 20 h. Résultat ? Des pertes sèches pour des dizaines de milliers de personnes. En grande majorité des travailleuses et travailleurs qui remplissent des fonctions essentielles. Souvenez-vous, c’était celles et ceux qui ont presté durant le covid, en risquant leur santé, et qu’on applaudissait au balcon…

Pertes mensuelles brutes

  • Mariam, infirmière dans un hôpital privé, travaille 6 nuits par mois : 120 € de perte !
  • Raphaël, ouvrier en boulangerie industrielle : 121 € de perte !
  • David, ouvrier dans un dépôt de la grande distribution : 198 € de perte !

Allocations familiales

La FGTB wallonne avait négocié, et obtenu, le maintien des allocations familiales pour les jeunes de 18 à 21 ans sans revenus, en réorientation scolaire ou dont le stage d’insertion a été prolongé. Ce droit est aujourd’hui remis en cause par l’accord de gouvernement wallon.

Résultat ? Une perte sèche de 152€ minimum pour chaque jeune concerné.

Mais le montant de cette perte peut être beaucoup plus important, particulièrement pour les jeunes et familles les plus précaires. Pour une famille monoparentale aux revenus le plus bas, la perte peut en effet aller jusqu’à 431€ par mois !

Crèches

La Déclaration de politique régionale wallonne entend soutenir la « commercialisation » des crèches. Ce développement du secteur privé ne sera pas sans conséquences pour le portefeuille des parents.

Un exemple ? Pour un couple ayant des revenus bruts de 5 000€ par mois, la facture passerait de 27€ à 43€ par jour. Soit, pour 20 jours par mois, une augmentation de 320€ !