Mardi 30 janvier 2024
La FGTB wallonne solidaire des agricultrices et agriculteurs

La FGTB wallonne marque son soutien au mouvement de colère des agricultrices et agriculteurs. Depuis quelques jours, ils tentent de se faire entendre alors que leurs situations professionnelle, financière et sociale ne cessent de se dégrader pour atteindre un point critique.

Le modèle familial, respectueux des sols et des humains, typique de l’agriculture wallonne est en train de disparaître au profit d’une gestion industrielle et hors sol de notre alimentation. Il est encore temps de contrer cette évolution mais c’est maintenant et sans attendre qu’il faut réagir.

« Les agriculteurs et agricultrices doivent retrouver la maîtrise de leur activité pour pouvoir vivre de leur travail » insiste Jean-François Tamellini, Secrétaire général de la FGTB wallonne. Comme dans beaucoup de secteurs, ce sont les entreprises multinationales qui fixent les conditions du marché et font la loi. Elles sont les seules gagnantes de ce fonctionnement : les agriculteurs doivent produire dans des conditions sociales indécentes et les consommateurs se voient imposer une alimentation standardisée et dégradée.

Il faut tout d’abord sortir l’agriculture des accords internationaux de libre-échange négociés par l’Union européenne et instaurer des processus de régulation des marchés. Notre alimentation ne peut pas être soumise à la dictature des marchés. C’est un bien de première nécessité qui doit profiter à celles et ceux qui le produisent et aux consommateurs.

 « Il existe d’autres solutions pour inverser cette tendance, pour permettre aux agriculteurs et aux consommateurs de reprendre la main. Il faut par exemple favoriser le développement des coopératives » Pour cela, un soutien public et massif en faveur d’une agriculture raisonnée est indispensable pour contrer le modèle économique dominant. Dans ce cadre, la politique des marchés publics peut être un levier fondamental.

Enfin, il faut arrêter d’opposer les agriculteurs aux objectifs de la transition écologique. « Il faut sortir de l’exploitation intensive des sols et des animaux par des industriels au mépris de toute considération pour l’environnement et la santé ». Notre alimentation doit être produite de manière responsable, dans le respect de l’environnement ainsi que de la santé des agriculteurs et des consommateurs. Dans ce cadre, des mécanismes de soutien à la transition doivent évidemment être mis sur pied.

Les défis alimentaires, sociaux, environnementaux et climatiques nous imposent un changement de cap radical : tourner le dos aux politiques libérales, inefficaces et destructrices, pour un modèle de société juste, solidaire et résilient.

 

Image La FGTB wallonne solidaire des agricultrices et agriculteurs