VENDREDI 05 OCTOBRE 2018
L’IVG n’est pas dépénalisée !

Le corps des femmes a encore fait l’objet d’un marchandage politique…

Cette loi, portée par le parti du Premier ministre, le MR, maintient cependant des sanctions pénales à l’encontre des femmes et des médecins, si cette IVG est pratiquée hors des conditions prévues par la loi.

Analyse et réaction du Bureau des femmes de la FGTB wallonne

La loi qui sort l’IVG du Code pénal a été votée ce jeudi 4 octobre. La proposition de loi portée par le parti du Premier ministre, le MR, a été adoptée jeudi au Parlement soir par 84 voix (dont celle du CDH) pour, 39 contre et cinq abstentions.
Cette loi maintient donc des sanctions pénales si cette IVG est pratiquée hors des conditions prévues par la loi. Elle conserve également le délai actuel de 12 semaines de grossesse au-delà duquel l’avortement est interdit même si l’état de détresse qui motive l’acte ne devra plus être prouvé et prévoit des aménagements pour le délai de réflexion de 6 jours.

Cette restriction est la preuve qu’il ne s’agit ni d’une dépénalisation ni d’une reconnaissance du droit des femmes à disposer librement de leur corps.

L’IVG n’est donc toujours pas un droit en Belgique. Le corps des femmes fait encore l’objet d’un marchandage politique. La loi votée hier est loin d’être réellement progressiste. Elle comporte quelques avancées mais sans qu’il soit tenu compte de la majorité des avis exprimés par les expert.e.s auditionné.e.s au Parlement !

Le Bureau des femmes de l’Interrégionale wallonne de la FGTB dénonce cette situation. Les femmes de la FGTB wallonne continueront à réclamer la liberté inconditionnelle pour les femmes de disposer de leur corps.

 

En septembre, la présidente du Bureau wallon des femmes abordait déjà ce dossier dans une émission radio FGTB.

Pour la (ré)écouter, c’est ici !

Image L’IVG n’est pas dépénalisée !