Mercredi 5 avril 2023
Plan de relance wallon
Ce mercredi 5 avril, une conférence de presse a eu lieu à Namur pour présenter l’état d’avancement du Plan de relance wallon. L’occasion pour Jean-François Tamellini de mettre en avant les apports des interlocuteurs sociaux et les priorités de la FGTB wallonne.
Le taux d’emploi est essentiel. Mais ne développons pas n’importe quel emploi !
Pour la FGTB wallonne, la lutte contre la précarité est un enjeu tout aussi urgent et fondamental que la sécurité d’approvisionnement énergétique.
Pour se projeter dans l’avenir, se former, chercher un emploi, il ne faut en effet pas avoir à se demander comment nourrir ses enfants, payer ses factures, se soigner ou se loger décemment. Pour cela, il faut sortir des logiques d’exclusion et se tourner vers des politiques d’emploi durable et de qualité, des projets porteurs de développement économique, de mieux-être social et environnemental.
Un exemple ? Coup de boost.
Le projet Coup de boost, initié par la FGTB wallonne, s’adresse à celles et ceux que l’on appelle les NEETS : des jeunes qui ne sont ni à l’emploi, ni en formation, ni aux études. Des jeunes à qui on répète depuis tout petits qu’ils n’ont pas d’avenir… Des jeunes que certains accusent d’être des assistés, des fainéants, des fraudeurs. De quoi perdre toute confiance en soi. Un peu à l’image – en évitant les comparaisons trop rapides – de la Wallonie : stigmatisée, dénigrée, à qui certains répètent sans cesse qu’elle fait moins bien que les autres.
Pourtant, un an après la fin du parcours Coup de Boost, 70% des jeunes ont retrouvé le chemin de l’emploi et de la formation. Aujourd’hui, le projet Coup de boost est soutenu dans le cadre du plan de relance. Ou comment combattre la précarité, l’exclusion et les inégalités par un accompagnement positif, basé sur une démarche volontaire et respectueuse des aspirations et projets des jeunes. Bref, la voie à suivre !
Des projets concrets
Aujourd’hui, le Plan de relance peut encore sembler abstrait mais ses projets sont pourtant très concrets. Il s’agit de répondre à l’urgence sociale tout en assurant le développement économique et en respectant les impératifs écologiques.
Le bois wallon s’envole par exemple trop souvent vers la Chine pour y être transformé en meubles ou parquets, avant de revenir en avion pour être vendu en Europe. Une aberration économique et écologique que le Plan de relance veut casser par le développement de la filière bois, qui permettrait en outre de créer de nombreux emplois.
Autre projet prometteur : la création de 3.000 places d’accueil dans les crèches, qui permettra de créer de nombreux emplois, de soutenir les parents et familles, de favoriser l’accès à l’emploi et à la formation, de réduire les inégalités sociales et de genre…
Économie circulaire, filière hydrogène, rénovation et isolation des bâtiments, marchés publics… Le Plan de relance, ce sont en tout 42 projets qui se déclinent concrètement dans plusieurs secteurs d’activité.
Un plan de relance à suivre
La conférence d’aujourd’hui n’était qu’une étape pour rendre public l’avancement du Plan de relance. Mais le travail est évidemment loin d’être achevé. La FGTB wallonne continuera à suivre attentivement les différents projets en veillant à ce que la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois durables et de qualité, le développement économique et la préservation de l’environnement restent au centre de l’équation. Pour changer, concrètement, durablement et positivement la qualité de vie en Wallonie.
Plus le nombre de Wallonnes et Wallons qui auront un emploi de qualité sera important, plus les caisses de solidarité fédérale seront remplies. Diminuer les écarts entre régions est la meilleure manière de contrer les politiques nationalistes et de faire taire les discours fascistes.