JEUDI 04 OCTOBRE 2018
Réforme APE Jeholet : une avancée… mais des milliers d’emplois toujours condamnés !

Ce matin, le ministre Jeholet a présenté la dernière mouture de sa réforme des APE (Aides à la Promotion de l’Emploi). Premier enseignement : la mobilisation paye ! Les milliers de militantes et militants FGTB qui ont manifesté en juin et septembre dans les rues de Namur ne l’ont pas fait en vain.

Le ministre Jeholet avance en effet une modification du calcul de l’enveloppe APE, qui se traduirait par une augmentation budgétaire comprise entre 45 et 58 millions €. Mais, passé l’effet d’annonce, l’enthousiasme retombe vite, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, les provinces et le FOREM restent exclus du nouveau dispositif. Conséquence ? 1.100 emplois perdus ! Une fois de plus, les services publics sont les premières victimes des politiques libérales. De même, le système de plafonnement reste lui aussi d’actualité, ce qui diminuera la subvention de près de 300 structures et menacera directement des centaines d’emplois.

Ensuite, l’augmentation budgétaire de l’enveloppe devrait intervenir en 2020… sous la prochaine législature. Comme ses collègues MR du fédéral, Pierre-Yves Jeholet reporte donc la charge sur le prochain gouvernement. Quoi qu’il en soit, une fois cette augmentation actée, l’enveloppe budgétaire ne pourra plus être revalorisée. Ce fonctionnement sous enveloppe fermée imposera inéluctablement d’opérer des choix douloureux entre les différents secteurs soutenus par le dispositif.

Les aspects négatifs de la réforme APE Jeholet restent donc nombreux. Des menaces importantes continuent de peser sur l’emploi ainsi que sur la qualité et la diversité des services à la population.

D’ici le 23 octobre, la FGTB wallonne consultera ses différents secteurs afin de déterminer le type et l’ampleur de sa réaction. Elle demande en outre au ministre Jeholet de concrétiser, dans les plus brefs délais, ses engagements en matière de concertation sociale.

Image Réforme APE Jeholet : une avancée… mais des milliers d’emplois toujours condamnés !