Lundi 04 novembre 2025
Réforme du chômage : où est la bonne nouvelle ?

Le FOREM a communiqué ce lundi ses chiffres sur l’évolution du marché de l’emploi en Wallonie. Et la soi-disant « bonne nouvelle » annoncée ? Elle n’existe pas.

Selon le FOREM, 35 % des demandeurs d’emploi qui vont être exclus des allocations ont décroché un contrat. Mais derrière cette statistique, aucune amélioration réelle : c’est quasiment le même taux qu’avant la réforme ! Autrement dit : pas grand-chose n’a changé.

Pire encore : ces chiffres masquent une réalité insupportable. Depuis des années, un tiers des demandeurs d’emploi travaillent déjà, enchaînant contrats précaires, intérims et missions à la journée. Des boulots instables, mal payés, sans avenir. Des pièges, pas des tremplins.

« La Wallonie a besoin de contrats durables et pas d’emplois précaires », dénonce Jean-François Tamellini, Secrétaire général de la FGTB wallonne. « Les entreprises wallonnes profitent d’un système à deux vitesses pour multiplier les contrats précaires. Ces femmes et ces hommes, pris à la gorge, acceptent des jobs qui ne leur permettent même pas de vivre dignement. Sur le site internet du Forem,

37.913 offres d’emplois, dont seulement 29% de CDI. En Flandre, sur le site internet du VDAB, 229.680 offres d’emploi, dont 73.4% de contrats stables »

Pendant que le Gouvernement wallon se félicite de sa réforme, la Wallonie s’enfonce.

Les chiffres du FOREM sont sans appel :

  • Septembre 2024 : 238.562 demandeurs d’emploi
  • Septembre 2025 : 266.789 demandeurs d’emploi
  • Soit une augmentation de +28.227 demandeurs d’emploi en un an.

Où est la relance promise ? Où est la justice sociale ?

Il est temps d’arrêter de culpabiliser les travailleurs sans-emploi et de s’attaquer au vrai problème : le manque d’emplois de qualité et la précarisation organisée du travail.

La FGTB wallonne le répète : nous voulons des emplois stables, décents, porteurs d’avenir. Pas des contrats-pansements qui entretiennent la misère.