AVRIL 2016
Un cadre de qualité européen pour les apprentissages : une proposition syndicale Européenne
Huit années ont passé depuis le début de la crise bancaire, et l’économie européenne doit encore se redresser. La croissance économique globale dans l’Union européenne a été anémique, au mieux…
Lors de son Congrès en 2015, la Confédération européenne des syndicats (CES) a réaffirmé son exigence d’une Nouvelle voie pour l’Europe, y compris un programme d’investissement de 2 % du PIB par an au cours des 10 prochaines années, afin de créer environ 11 millions d’emplois de qualité. La formation par le travail et l’apprentissage en milieu de travail doivent être les principales priorités pour les pays européens, afin de faciliter la transition des jeunes entre l’éducation, la formation et le marché du travail,
et de garantir l’accès des travailleurs à la formation continue, de sorte qu’ils puissent conserver leur emploi, développer leurs compétences et qualifications et améliorer leur carrière. La qualité des programmes d’apprentissage et des stages de formation est un élément clé, qui doit être amélioré, notamment en termes de résultats de la formation, de conditions de travail et de protection de l’emploi. C’est pourquoi la CES mène une campagne énergique en faveur de la mise en oeuvre d’un cadre européen de qualité pour les apprentissages, de grande ampleur, y compris une base commune de normes de qualité. Sur cette base, il est convenu de coopérer avec BusinessEurope, l’UEAPME et le CEEP, et de lancer un projet intégré afin de contribuer à la mise en oeuvre de l’Alliance européenne pour l’apprentissage.
L’objectif de ce projet de la CES est d’établir un cadre européen de qualité pour les apprentissages.Unionlearn, le département Éducation du Congrès des syndicats britanniques (Trade Union Congress),l’une des plus grandes organisations affiliées à la CES et un candidat conjoint au projet, a convenu de réaliser une étude qui examine l’évolution récente des stratégies d’apprentissage aux plans national et européen, évalue la contribution des instruments d’éducation et de formation de l’UE au soutien à la formation en apprentissage, et propose une série de normes de qualité et de critères de qualité qui formerait la base d’un cadre européen de qualité pour les apprentissages. Cette étude comprend également une brève présentation de l’évolution récente de la formation en apprentissage dans les 20 pays participant au projet et dans quatre secteurs européens.
Au cours des dernières années, on a pris conscience aux échelles nationale et européenne de la nécessité de développer la formation en apprentissage afin d’aider les jeunes dans leur transition entre l’école et le monde du travail, mais le nombre d’apprentis a continué de diminuer. Nous assistons à un « âge d’or » de l’intérêt pour la stratégie de formation en apprentissage, qu’il reste à concrétiser par un « âge d’or » de la mise en oeuvre d’une stratégie de formation en apprentissage. En outre, s’il existe un besoin urgent d’accroître le nombre de postes d’apprentissage, ceci ne doit pas pour autant se faire au détriment de la qualité.
Nous souhaitons inviter le Conseil européen et la Commission européenne :
• à proposer un cadre européen de qualité pour les apprentissages qui comprenne une définition claire et une série de normes et de critères de qualité spécifiques ;
• à garantir que les instruments d’éducation et de formation de l’UE abordent directement la qualité de la formation en apprentissage ;
• à lancer une initiative ambitieuse en faveur de la mobilité dans le cadre du programme Erasmus+, qui permettrait à un million d’apprentis d’étudier et de travailler ailleurs dans l’Union européenne d’ici 2020.
La FGTB wallonne a participé à cette étude/projet pour les éléments concernant la Belgique francophone.