HAÏTI : RÉSISTANCES SOCIALES ET SYNDICALES POUR UNE « TRANSITION DE RUPTURE »

Déjà catastrophique depuis des années, la situation en Haïti ne cesse de se dégrader. Les gangs armés ont pris le contrôle de la capitale, Port-au-Prince, et de plus de 50% du pays. Ils sèment la mort et la violence en toute impunité : plus de 1.300 enlèvements, plus de 2.000 assassinats rien qu’en 2022. La population est prise en étau entre ces groupes armés et un gouvernement illégitime, corrompu et aux abois. Près de la moitié de la population souffre de malnutrition, les besoins sont immenses en matière de nourriture, d’eau potable, de soins de santé.

Dans une telle situation, les résistances sociales sont immensément difficiles, et le soulèvement populaire de 2018-2019 a marqué le pas. Mais les syndicats et la société civile continuent leur combat pour une « transition de rupture » qui permettrait au peuple haïtien de reprendre son avenir en main. On en parle avec Frédéric Thomas, chargé d’études au Centre tricontinental (CETRI) et spécialiste d’Haïti. Il était présent à la rencontre syndicale internationale qui s’est tenue fin janvier à Ouanaminthe, dans le nord-est du pays.

 

Frédéric Thomas a récemment coordonné l’ouvrage collectif « En finir avec l’impunité des multinationales » (Alternatives Sud).

 

Retrouvez également notre reportage sur la résistance syndicale de Batay Ouvriye en Haïti : « Haïti Batay », émission « Regards » (2013).