Lundi 22 mai : à l’appel des syndicats, plus de 25.000 personnes manifestent à Bruxelles pour soutenir la lutte des travailleuses et travailleurs de Delhaize, qui résistent, depuis le 7 mars, à sa décision brutale de franchiser 128 magasins en Belgique, et qui doivent faire face aux poursuites judiciaires, aux huissiers, aux interventions policières violentes, etc.

Ces quelque 25.000 personnes sont là aussi pour défendre les libertés syndicales, le droit de grève, et, plus largement, le droit à l’action collective pour les citoyens et les mouvements sociaux. Des droits durement attaqués, et de plus en plus souvent, comme en témoigne le projet de loi sur l’interdiction de manifester du ministre de la Justice Van Quickenborne : un pas de plus vers la criminalisation de la contestation.

Reportage, témoignages et décodages au cœur de cette démonstration de résistance syndicale et citoyenne. Avec notamment Marc Vandermeulen, Fabiola Adamkiewicz, Myriam Delmée, Marianne Petré, Thierry Bodson.

« La logique des dirigeants de Delhaize, c’est de casser le monde syndical. Pour qu’ils puissent faire de nous ce qu’ils veulent, et qu’on ne soit plus rien d’autre que des chiens. » Marc Vandermeulen, délégué syndical SETCA-FGTB chez Delhaize.

« Derrière la franchisation voulue par Delhaize, outre la dégradation des salaires et des conditions de travail, il y a aussi la volonté d’éliminer toute représentation syndicale. » Marianne Petré, avocate de travailleuses et travailleurs de Delhaize, spécialiste en droit du travail.

« Le droit de grève, un droit fondamental, est en danger aujourd’hui dans ce pays. Pour certains magistrats, la liberté de commerce pèse plus lourd que les libertés syndicales. Une fois de plus, le profit passe avant les droits des travailleurs. » Thierry Bodson, Président de la FGTB.